Et quand en attendant son arrivée ils pourraient investir le fort — et que par ce moyen — ils s’assuraient[1] une réussite complète et qu’autrement on courait[2] risque d’une défaite dézastreuse[3]. Les officiens canadiens qui étaient venus du Canada avec M. Bellerive pour se joindre à M. Prudaume[4] avec un détachement de blanc et de sauvage[5] approuvèrent le plan de M. Bellerive et les officiers de France qui étaient montés de la Nouvelle Orléans avec M. Prudaume étaient de son sentiment après bien des paroles d’une part et d’autre .M. Prudaume s’addressa[6] à M. de Bellerive et lui dit d’un air fier et hautin[7] : Monsieur quand on a peur du loup — on ne va pas au bois.
M. Bellerive lui dit ce n’est pas dans ce moment que je dois vous répondre je vous direz[8] seulement que je ne crains pas les loups pas même les balles — bien de passer pour un ignorant dans l’attaque d’un fort et que nous sacrifions 2000 hommes une faible partie qui sont sous nos ordres sans espoir d’en réchaper[9] sans aucune expérance l’armée qui est sous nos ordres. Et il en serait du contraire si nous attendions notre artillerie — vous voulez absolument attaquer et prendre sans altererie[10] ce fort — et bien marchons.
Les chefs Sauvages qui étaient présent au départ — des 2 chefs — quand ils virent M. Bellerive marcher sur le fort, coururent à lui le prirent par la main et lui dirent Bellerive arrête-là où vas-tu — Tu ne vois pas qu’il est impossible de prendre ce fort sans canon — et ue si vous persister[11] à vouloir le faire vous serez tous tué[12] et il s’ensuivra que votre armée sera massacrée — Crois nous — renonce à cet[13] attaque, rapelle[14] les gens qui tu as amené[15] du Canada. Laisse faire ce fou de chef qui va se faire tuer et ceux qui les suiveront. tu dis il est un brave — il faut que tu suivres et tu ne le faisais pas tu passerez[16] pour un[17] lache.
