— Pour faire précisément le contraire de ce que je te conseillerai ?
— Eh bien oui ! — Je me marie !
— Tu me trompes. Ce n’est pas le contraire de ce que je te souhaite. Je t’approuve ; je t’encourage ; je te félicite : « Enfin bornant le cours de tes galanteries »…
— Voyons, est-ce moi qui suis déjà devenu le plus sérieux de nous deux ? Cesse donc ! Raisonne ou laisse-moi raisonner !
— Je le veux bien. Je viens de le dire : je t’approuve ; je t’encourage ; je te félicite. Ce n’est pas assez ? Que te faut-il de plus ? Que je reprenne, pour la noce, ma place à l’orchestre, comme au bal du maire ? Ce ne sera pas assez gai de me voir encore là, ni pour moi ni pour toi, je suppose ? Tu te maries. Bravo ! C’est sage ; c’est même généreux, noble, pour une fois et dans une question si grave, de faire preuve de constance après tant d’inconstances. Cette chère Lucile, l’ob-