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L’ARRIVISTE

grand concours du Bac. Je puis dire que tous les confrères comptent sur toi.

— Mais nous n’aurons pas, je suppose, de musique au baccalauréat, cette année ; il ne manquerait plus que ça !

— Non, mais comprends donc. Tu es à leurs yeux le chevalier tenant de la classe, pour le grand tournoi des collèges, et moi je te demande de l’être ici pour les rhétoriciens de cette année, au milieu et à l’encontre des autres classes qui viennent de nous précéder ou qui nous suivront.

— Et tu crois que je vais me laisser prendre dans la glue de tes flatteries ? Est-ce que mes pauvres parents m’ont envoyé et me tiennent coûteusement ici afin de préparer mon avenir, ou de me faire le champion de ces chers confrères qui ne me regarderont plus demain, malgré tous les succès oratoires que j’aurais pu remporter pour eux par ton organe ?

— Je vois que j’ai touché la mauvaise corde. Changeons de doigté. J’aurais dû mieux comprendre ton excellent travail