tout de suite à même de choisir entre sa nomination ou sa démission.
Le premier ministre accepta sans hésiter la démission !
Et ce fut ce jour-là le premier déboire de Félix Larive !
Comme ces secrets ministériels transpirent presque toujours avant que les autorités aient résolu de les ébruiter, un journaliste annonça bientôt qu’il y avait crise éminente au conseil des ministres ; un membre très important du cabinet ne s’entendait plus avec ses collègues et menaçait de rompre. Et les entrevues à pleines colonnes de journaux d’accentuer ces dires ou de les nier, de laisser prévoir la rupture très-prochaine ou de prôner l’entente la plus parfaite, au gré des préférences ministérielles ou antiministérielles. C’est bien ce que désirait Larive, probablement non-étranger à tout ce tintamarre.
Il allait se féliciter d’avoir aussi habilement et aussi promptement acculé son chef dans cette impasse, de le tenir à sa