sont ordinairement l’apanage de gens beaucoup plus âgés que vous, rompus dans les affaires d’état, fatigués de la vie politique. Vous n’en êtes pas là ?
— À moi de juger si j’en suis là ; à vous aussi de ne pas totalement l’ignorer après les luttes que j’ai faites pour vous, dans les conditions particulièrement pénibles que vous savez.
— Je ne puis pas ignorer non plus que d’autres ont aussi fait des luttes, ont rendu des services plus anciens, et j’oserais dire même encore plus importants que les vôtres. Et il me faudra sans doute attendre un peu ce qu’ils pourraient réclamer, serait-ce même après vous !
— Dans tous les cas, je vous prierais d’y songer très-sérieusement ; car il n’est pas dans mes habitudes de lanterner. »
Cette insolence ne pouvait manquer en effet de précipiter les choses, et monsieur le ministre Larive qui ne lanterne pas, outré du sourire dédaigneux mal réprimé sur les lèvres du premier ministre, le mit