de la langue française au parlement fédéral. On lui impose la très-dangereuse corvée de soumettre à l’approbation des deux Chambres une résolution priant l’autorité impériale d’apporter cet amendement à notre loi organique, connue chez les exotiques et les indigènes sous le nom de l’acte de l’Amérique britannique du Nord. Du reste, on n’est pas très sûr de l’acquiescement du pouvoir impérial à cette très-importante et même très-dangereuse modification de la constitution canadienne, si toute la race canadienne française s’y oppose et fait bloc. Mais ce que le premier ministre sait déjà à n’en pouvoir douter, c’est que les ministres actuels de langue française, représentant la province de Québec dans son cabinet, lui remettront leurs portefeuilles à la première proposition sérieuse d’un semblable projet. Pour parer à cet embarras, il a d’ores et déjà usé de quelques précautions. Il y a dans le camp ministériel une couple de députés, l’un de la grande métropole commerciale, portant
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