pour apprendre sans doute à ses électeurs comment il sait voter avec indépendance.
« Rien n’est pire que des mesures fortes prises par des hommes faibles, » a écrit monsieur De Bonald.
C’est ainsi que la résolution de jouer l’audace hypocrite, prise par cette tête de linotte pour échapper au ridicule, devait entraîner de bien sérieuses conséquences, pour lui d’abord et tout le pays ensuite. Au lieu de laisser voir qu’il a tout simplement commis un impair, il s’obstinera à vouloir donner une apparence sérieuse à son vote. Quand tout est faux dans l’esprit d’un homme, que lui importe d’ajouter un masque à sa physionomie ?
Lorsque la séance eut suffisamment dévoré l’ordre du jour, les journalistes, surtout les journalistes, là-haut dans leur tribune, remarquèrent avec émoi, se signalèrent les uns aux autres, que le premier ministre avait quitté son siège, traversé la salle en saluant profondément monsieur l’Orateur et la masse, pour venir, oh ! mais