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L’ŒIL DU PHARE

de la chaire, le pasteur, le chef de la grande famille paroissiale, en appellera à cet esprit-là dans des souhaits de prospérité temporelle, dans des bénédictions en vue de la félicité éternelle ; pour les vieillards dont il fut le guide et le confident, qui vont bientôt partir avec lui, cette année peut-être ; pour les jeunes gens, qu’il veut orienter sûrement dans la vie et qu’il prévient des dangers à éviter, des épreuves que pourraient leur apporter les jours de l’an nouveau.

Il y a de tout cela, sans doute, dans les salamalecs usuels de toutes les sociétés à pareille heure, « compliments de la saison », shake hands, many returns, etc., mais jamais Émile Dupin et Hector Hardy n’avaient éprouvé, en telle occurrence, d’émotion plus dégagée d’hypocrisie mondaine, qu’en entendant les paysans se souhaiter, après tant de bonnes choses, « le paradis dans le ciel ».

Comme s’ils avaient pu s’oublier et faire de cette vie si sereine leur paradis sur terre.

Après la messe, des groupes se sont