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tradition des plus dévoués curés de Carleton. On peut caractériser sa courte administration par cet axiome connu : Fortiter in re, suaviter in modo.

Aussi lorsqu’en 1905, Mgr de Rimouski l’appela à l’importante cure de Saint-Fabien, ses paroissiens de Carleton en ressentirent-ils une vive émotion.

M. Lavoie, dès son arrivée à Carleton songeai sérieusement à réparer le presbytère, devenu presque inhabitable. Aidé et puissamment secondé par ses paroissiens, avec les connaissances acquises par l’expérience, il en fit un des plus confortables, en même temps qu’un des plus élégants du diocèse.

C’est aussi sous sa sage administration que le couvent de Carleton fut agrandi considérablement, complétant ainsi l’œuvre de M. le Grand-Vicaire Audet.

Vicaire forain pour le comté de Bonaventure, le révérend Monsieur Lavoie fut élevé à la dignité de chanoine honoraire en 1903. Il est aujourd’hui chanoine titulaire.

Son successeur fut le Révd M. J. B. A. Bélanger, curé de Maria. L’histoire de l’avenir dira qu’il fut en tout digne du poste important qu’il occupe.

En 1899, sur les instances de la majorité des francs-tenanciers de Carleton Ouest, Mgr de Rimouski démembra cette partie de la paroisse de Carleton et l’érigea canoniquement en paroisse sous le vocable de Saint-Omer, en l’honneur du curé d’alors, M. Orner Normandin.

Le Révd M. Biron, curé de St-Alphonse de la Rivière-Caplan, en devint le premier curé et dirige encore cette jeune paroisse dans la voie du progrès.