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peut-être plus habile que lui, le soin de poursuivre cette œuvre de la construction d’une nouvelle église. Il demanda son rappel et fut transféré à la cure de St-François de la Beauce, en 1852 ; il mourut retiré à Charlesbourg, dans un âge avancé, le 15 septembre 1890.

M. Olscamps, alors missionnaire à Sainte-Anne de Ristigouche, revint une seconde fois prendre la charge de la cure de Carleton.

Dès son arrivée, il se mit courageusement à l’œuvre et jeta les fondations de la nouvelle église. Par l’aménité de son caractère, son grand esprit de conciliation et la sagesse de ses conseils, il sut bien vite ramener à de meilleurs sentiments la plupart des récalcitrants.

Durant son court séjour à Carleton, M. Olscamps fit prêcher une grande mission par le grand vicaire Alexis Mailloux, apôtre de la tempérance, assisté de M. Louis Allain, curé de Bonaventure et Épiphane Lapointe, curé de Paspébiac. Cette mission, commencée le 12 mars, se termina le 27 et fut suivie avec beaucoup d’attention et de piété par les fidèles de Carleton. À la fin de la retraite, M. Mailloux, muni de pouvoirs extraordinaires, fit plusieurs ordonnances concernant les mœurs et les désordres qui avaient cours dans la paroisse. Ces ordonnances se rapportaient surtout à l’ivrognerie, au blasphème, aux danses vives, aux fréquentations, etc.

À l’automne 1853, M. Olscamps dut demander son rappel, à raison de l’état délabré de sa santé.

M. C. J. O. Béland desservit la paroisse pendant quelque temps et fut remplacé par Messire Nicolas Audet.

Le nouveau curé de Carleton était né à Saint-Gervais, le 31 août 1824 et avait été baptisé le lendemain par Messire Simon Lawlor, curé de l’endroit. Fils de Pierre Audet et de Marguerite Bulteau, il fit ses études au séminaire de Québec. Ordonné à Québec le 14 octobre 1851, puis vicaire