Page:Chouinard - Histoire de la paroisse de Saint-Joseph de Carleton (1755-1906), 1906.djvu/69

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 66 —

te et à la bonne volonté des habitants, il put compléter ces travaux au terme fixé par l’évêque.

En 1825, Mgr Plessis ayant compris lors de sa dernière visite dans la Gaspésie et la Baie des Chaleurs, que deux missionnaires ne suffisaient pas pour les besoins spirituels de la population toujours croissante de l’immense territoire qu’il venait de visiter, envoya deux nouveaux prêtres pour y résider en permanence. L’un, M. J. B. McHahon, devait remplacer à Percé M. Boisvert qui avait succédé à M. Caron. La présence à cet endroit d’un missionnaire sachant l’anglais était devenue nécessaire, à cause de l’immigration irlandaise qui se dirigeait vers Percé, Douglastown et la Pointe Saint-Pierre.

M. F. A. Boisvert, devait se fixer à Bonaventure ; M. Gagnon restait à Carleton et M. Malo à la mission des sauvages de Ste-Anne de Ristigouche.

Sur la rive sud de la Baie, M. Naud fut destiné à Nipissiguit (Bathurst) ; et M. Célestin Gauvreau à Memramcook et autres missions qui en dépendaient.

Ainsi l’action du missionnaire, en se centralisant à Carleton, eut un meilleur effet pour le bien spirituel et temporel de cette paroisse, et M. Gagnon put travailler plus efficacement à la formation religieuse de son peuple.

Mais il ne devait pas jouir longtemps de cet arrangement. Il quitta Carleton au mois d’août suivant pour la cure de St-Pierre les Becquets. Il mourut en 1875, à l’âge de 82 ans, à Berthier où il s’était retiré.

Le successeur de M. Gagnon fut M. Édouard Faucher. Né à Saint-Michel de Bellechasse le 24 avril 1802, fils de Charles Faucher et de Genevièvre Casault, ordonné le 3 octobre 1824, il n’avait que 22 ans lorsqu’il fut chargé des missions de Carleton et de Ristigouche. D’un caractère gai, ayant toujours le mot pour rire, d’une santé à toute épreuve, jeune et plein d’ardeur évangélique, âme fortement