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gnerie, surtout parmi les sauvages de Ristigouche et de Cascapédiac ; ceux-ci se rappelaient encore les rudes leçons données avec tant d’énergie par le « grand patriarche », comme ils appelaient M. Painchaud ; et le nouveau missionnaire s’appliqua à en raviver le salutaire souvenir.

Le 12 juillet 1821, Mgr Plessis faisait sa seconde visite pastorale à Carleton. Après avoir alloué les comptes de la fabrique, il constata que le cimetière avait besoin d’être agrandi, l’église d’être réparé et le presbytère achevé ; il ordonna, en conséquence, que le premier dimanche où il serait possible de le faire, M. Gagnon devrait convoquer une assemblée de paroisse, pour étudier les ouvrages à entreprendre et les moyens dont on pouvait disposer ; la fourniture des matériaux nécessaires devait être à la charge des habitants ; mais, vu l’extrême rareté de l’argent, causée par la médiocrité de la pêche depuis plusieurs années, la main d’œuvre devait être payée par la fabrique, d’après des marchés faits avec les ouvriers par M. le curé et les marguillers. Ces différents travaux devraient être exécutés dans un an, au plus tard.

Puis Mgr Plessis donne lui-même un aperçu des travaux à faire : « 1o Allonger le cimetière de 40 pieds et l’élargir de 7 à 8, si c’est possible ; 2o Faire un solage à l’église ; 3o Renouveler en partie le clabord du rond point de l’église ; 4o Refaire la couverture du côté sud ; 5o Peinturer la dite couverture et tout l’intérieur de l’église ; 6o Garnir le clocher de fer-blanc ; 7o Réparer et peinturer la claire-voie autour de l’église ; 8o Renouveler les marches par où l’on entre tant à l’église qu’au presbytère ; 9o Lambrisser la salle des habitants ; 10o Réparer les châssis de cette salle ainsi que ceux du presbytère ; 11o S’il y a de la peinture de reste, peinturer tout le dehors du presbytère comme celui de l’église. »

M. Gagnon se mit de suite à l’œuvre, et, grâce à l’enten-