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Après avoir donné la confirmation à Carleton, Mgr Plessis se rendit à Bonaventure. M. Painchaud suivit le prélat jusqu’à cet endroit ; mais il fut obligé de se rendre à Percé pour assister un jeune moribond. La distance à parcourir était de vingt-trois à vingt-quatre lieues. M. Painchaud voulut entreprendre ce pénible voyage, quoiqu’il lui en coûtât de quitter son évêque, à cause du départ impromptu du P. Fitzsimmons qui avait laissé ces missions sans missionnaire.

Mgr Plessis continua sa visite à Paspébiac et à la Grande Rivière, où M. Painchaud vint de nouveau le rencontrer. De là on se rendit à Percé, puis à la Pointe Saint-Pierre et à Douglastown, d’où l’Évêque s’embarqua pour retourner à Québec.

Dans l’intervalle, M. Painchaud était rentré à Carleton, avec la perspective d’y demeurer encore au moins une année, sur les instances de Mgr Plessis, qui n’avait personne à envoyer dans ces missions.

De retour à Québec, Mgr Plessis, lui écrivait, en date du 6 octobre « Priez Dieu pour ce pauvre évêque qui vous aime et pense souvent à vous… Il y a maintenant peu d’apparence que vous soyez transféré aux Trois-Rivières. Tenez-vous heureux d’avoir dans M. LeClerc (à Bonaventure ), un voisin dont la régularité est très propre à vous consoler de celui que vous n’avez plus. Il est parti de Québec le 27 septembre, avec le capitaine Dubord. »

L’année suivante, 1812, Mgr Plessis visita l’Acadie et se fit accompagner par M. Painchaud pour instruire et confesser les sauvages dont il connaissait la langue et les mœurs. M. Painchaud quitta l’évêque à Rustico, sur l’Ile Saint-Jean pour revenir à Carleton.

Après avoir visité tous les postes de l’Acadie, et y être demeuré plus longtemps qu’il s’était d’abord proposé, Mgr Plessis voulut au retour arrêter à Carleton, et il arriva à cet