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Alexis ; l’ainée de ses filles, Victoire, et François surnommé Donken ; et tous quittèrent Québec le 17 de septembre, sur la goélette du capitaine Aimé Dugas, en destination d’Halifax, mais devant faire escale â Percé, pour y déposer son précieux personnel de voyageurs. »

Le nouveau curé de Carleton était né à l’Ile-aux-Grues, de François Painchaud et de Marie Angélique Drouin, le 9 septembre 1782, et n’avait pu être baptisé que le 7 novembre ; il avait reçu au baptême les prénoms de Charles François. Quelques années après sa naissance, ses parents émigrèrent à Québec où Mgr Plessis distingua vite le jeune François et encouragea fortement ses parents à lui faire suivre un cours d’études, qu’il termina avec très grande distinction en 1800. Ordonné prêtre à l’Ange-Gardien, sur l’invitation du curé, M. Raimbault, le 21 septembre 1805, MgrPlessis le garda auprès de lui à la cure de Québec. C’est de là qu’il s’embarqua pour les missions de la Baie des Chaleurs.

Le bâtiment qui le transportait avec ses frères et sa sœur, n’ayant pu faire escale à Percé, à cause d’une furieuse tempête qui sévissait lors de son passage en cet endroit, il dut continuer le voyage jusqu’à Halifax. Ce qui lui permit de rendre visite aux principaux missionnaires de la Nouvelle-Ecosse, entre autre Lepamtel de la Blouterie, curé d’Arichat, Richard, à Tracadie et aussi de visiter la ville de Halifax. M. Painchaud y renoua connaissance avec Mgr Burke, alors curé d’Halifax et M. Maguire, aussi missionnaire en ces lieux, ainsi qu’avec plusieurs autres personnages qu’il avait connus à Québec.

Au retour, on eut à subir encore une horrible tempête qui faillit être fatale à la goélette et dans laquelle Mademoiselle Painchaud eut tellement à souffrir du mal de mer qu’elle y compromit gravement sa santé.

Après six semaines de cette navigation, la goélette put