c’eſt que nous voyons tous les jours que les
hommes qui ne veulent pas prendre ce plaiſir
avec modération ; s’en repentent, & que leur
lubricité leur coûte bien ſouvent la vie, par
l’épuiſement des eſprits vitaux qui ſe fait dans
les combats trop ſouvent réitérés. Il eſt vrai que
les femmes ne riſquent pas le même danger,
parce…
Tullie, c’en eſt aſſez ; ce que vous dites eſt trop ſavant pour moi : vous m’obligerez bien plus de continuer votre récit, que j’ai imprudemment interrompu par ma curioſité.
J’en étois, ſi je ne me trompe, lorſqu’Oronte me réveilla avec ſon inſtrument. Le loiſir qu’il avoit eu pendant les trois heures que je dormis, de me contempler, lui avoit tellement échauffé l’imagination, que ſon membre étoit tout écumant de plénitude : je le ſentis farfouiller juſques dans mes entrailles, & je remuai tant, que l’affaire ſe termina dans peu, parce qu’Oronte à la quatrieme ſecouſſe paya le tribut ordinaire de ſa ſemence, laquelle ſe mêlant en même-temps avec la mienne, nous perdîmes tous deux la parole.