que je pouſſerai en-bas, pouſſez-en-haut le
plus vigoureuſement que vous pourrez : cela ne
ſera pas difficile, à vous qui êtes jeune & robuſte.
Je lui obéis ; je fis ſi bien mon devoir, que
mes feſſes étoient plus mobiles que les ſiennes,
Oronte voyant que j’étois ſi ſavante : Courage,
s’écrioit-il, pouſſez, pouſſez, fort bien, fort
bien, quelle Amazone ! mon ame, mon petit
cœur, ma Vénus, que vous me cauſez de plaiſir !
y a-t-il un mortel ſi heureux que moi ! Ah !
Dieux ! je n’envie point votre félicité ; celle dont
je jouis à préſent, eſt mille fois plus pure &
plus ſolide que la vôtre : ah, ah, ah, Tullie,
ma chere Tullie, je meurs ! Et moi, Oronte,
dis-je, je ſens, ah !…, je ſens, & je ne puis
dire quoi.
Vous me tuez, Tullie, par votre diſcours je languis & je meurs dans l’attente d’un ſi grand plaiſir.
Pendant que nous étions ſi étroitement attachés l’un à l’autre, je ſentis couler cette liqueur, laquelle, par ſon chatouillement, me provoqua en même-temps à la décharge ; je me ſentis brûler par tout le corps d’une ſi furieuſe chaleur, que