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mes embraſſements à ceux de Pamphile, auſſi ſavante qu’il le faut pour bien goûter ce plaiſir. Continuons notre leçon : tu ſais déja qu’on doit pouſſer dans cette fente, dont je t’ai fait la deſcription, & qui eſt entre tes cuiſſes, une fleche de chair, qui te percera juſques à la ſeptieme côte.

Octavie.

Ah, Dieux ! vous badinez, Tullie ; je ne ſais par quel moyen cela pourroit être ?

Tullie.

Quoi qu’il en ſoit, il mettra ce nerf qui le fait homme, dans cette partie de ton corps qui te fait femme ; vos deux ſexes ſe mettront l’un dans l’autre ; & de deux vous ne ferez plus qu’un. Voici de quelle maniere cela ſe fera.

Octavie.

Ah ! que je ſuis remplie de crainte & de deſir ! je ſouhaite de ſavoir ce myſtere, & j’appréhende que vous me le diſiez.

Tullie.

Il te jettera d’abord les bras ſur le col, & te preſſera ſi fort toute nue, qu’il te ſera impoſſible de lui échapper, quand même tu le voudrois.