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Octavie.

Eh que faiſoit alors Marianne ?

Cléante.

Sa gouvernante lui leva d’une main les feſſes, & j’entrai alors tout entier au-dedans. Ah, ah, ah ! diſoit cette pauvre enfant en ſoupirant, pouſſez, pouſſez, Medor, vous n’êtes pas encore aſſez entré. Cependant je ſecouai d’une étrange maniere, ce qui me fit faire une ſi abondante éjaculation de ſemence, que le vaiſſeau en régorgeoit. Marianne me ſerroit amoureuſement entre ſes bras, pendant que cette pluie tomboit à gros bouillons ; elle me baiſoit tendrement, & faiſoit entendre de petits gémiſſements, ſemblables à ceux d’une tourterelle qui eſt careſſée de ſa compagne.

Tullie.

Et Mariane, ne déchargea-t-elle point ?

Cléante.

Nous fûmes tous deux pleinement ſatisfaits. Mais la douceur du plaiſir qu’elle reſſentoit par la décharge, & le chatouillement que lui cauſoit la ſortie de ſa ſemence, lui firent oublier l’aver-