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les yeux frippons. Je te menerai enſuite dans une autre chambre pour te repoſer, & j’aurai ſoin que tu ayes bientôt recouvré tes forces.

Octavie.

Non, je ne le puis, Couſine, il m’eſt impoſſible.

Tullie.

Tu m’as pourtant encore la mine de le bien faire deux ou trois coups.

Octavie.

Tullie, approche-toi, je te prie, que je te diſe un mot à l’oreille.

Tullie.

Que veux-tu ? parle haut.

Octavie.

Je n’oſerois. Approche-toi donc, ma chere enfant ; je ſens une ſi grande démangeaiſon à la partie, que je n’y puis plus réſiſter : je me ſens toute en feu ; que faire à cela, ma Couſine ?

Tullie.

Ah, ah, ah, la plaiſante maladie ! C’eſt vous