s’en perde pas une goutte, & que toute cette
liqueur précieuſe rempliſſe les vaiſſeaux de Vénus.
Toi ſuce avec les levres de ton petit connaut,
ce divin miel & cette céleſte ambroiſie.
Ah ! on diroit, à te voir, que tu vas expirer ; courage,
acheve.
Ah, mon cher Cléante, que tes embraſſements ſont doux, qu’ils me ſont agréables ! mais quoi, tu ne dis rien, décharges-tu encore ? l’excès du plaiſir m’empêche de m’en appercevoir…
C’en eſt fait, grace à Vénus. Ne croyez pas néanmoins que je ſois hors de combat ; car pour peu que je conſidéraſſe les beautés du corps d’Octavie, je ſerois bientôt en humeur d’y rentrer.
Medor, quittez ce précieux fardeau, & permettez à cette pauvre enfant, fatiguée de tant de combats, de réparer ſes forces par le repos. Voyez, elle ne peut preſque ſe ſoutenir ſur les jambes.