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Octavie.

Oui, Tullie. Donne-moi un baiſer, mon cher Cléante, mais un baiſer qui ſoit accompagné de tous les agréments que peut inſpirer l’amour.

Tullie.

Ah, que tu es paillarde, petite Couſine ! que tu es laſcive !

Octavie.

Il s’eſt répandu par tous mes membres une ſi grande laſſitude, que je deviens preſque inſenſible.

Medor.

Il eſt impoſſible de ſe raſſaſſier jamais avec Octavie, & ce beau cul m’inſpire de nouvelles fureurs.

Tullie.

Ne ſoyez pas ſi téméraire, que de rien faire ailleurs que dans le bel endroit.

Medor.

Toutes les parties d’une perſonne auſſi aimable qu’Octavie, ne ſont-elles pas belles ? mais laiſſons-là ces bagatelles, & venons à des choſes plus ſérieuſes. Allons, ma Vénus, préparez-vous

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