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chatouiller ces deux globes de chair, afin que, par une prompte décharge, ils rendent la vie à cette belle mourante.

Octavie.

Courage, mon cher Médor, ne m’épargnez point : ah ! que cette premiere ſecouſſe m’a plu, & cette ſeconde, & cette troiſieme, & celle-ci, & celle-là ! Ah, que vous me chatouillez agréablement ! que cette liqueur eſt douce ! Ah ! vous me répandez la vie par-tout le corps.

Tullie.

Eh quoi, Octavie, eſt-ce que tu es auſſi ſeche qu’une pierre ? tes canaux ſpermatiques ſont-ils bouchés ? d’où vient donc qu’ils ne coulent point ?

Octavie.

Ah, taiſez-vous, Tullie, je n’en puis plus, je décharge : ah, ah !

Tullie.

Excitez-la encore ; Medor ; repouſſez, avancez : fort bien, fort bien.

Octavie.

Ah ! vous avez penſé me ſuffoquer par cette

S iv