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pouſſe ! Ah, ah ! je le veux bien à préſent ; je conſens à tout ce que vous ferez. De grace, un peu de trêve, afin que je me mette dans une poſture plus commode ; déshabillez-vous cependant.

Médor.

Voilà qui eſt fait : quoi ! vous vous cachez encore entre les draps ? je ſaurai bien y vous trouver. Ah ! je vous tiens à préſent ; embraſſez-moi bien, comme je fais.

Cléante.

Vous ne prenez pas garde, Octavie, qu’un de vos pieds touche la terre ; je vais le relever : que cela ne vous trouble point, Médor.

Octavie.

Cléante, laiſſez-moi en repos ; ah, que vous êtes badin ! pourquoi me gratter ainſi les pieds ? Eh, eh ! Et vous Medor, que vous me ſecouez rudement ! Ah ! je me meurs, je n’en puis plus.

Tullie.

Ça donc, Médor, dépêchez-vous vîte, vîte ; ne voyez-vous pas comme la pauvre enfant tombe en défaillance ? Je vais cependant vous