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![Chorier - L’Académie des dames, 1770, Bandeau-02](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/9/90/Chorier_-_L%E2%80%99Acad%C3%A9mie_des_dames%2C_1770%2C_Bandeau-02.png/400px-Chorier_-_L%E2%80%99Acad%C3%A9mie_des_dames%2C_1770%2C_Bandeau-02.png)
SECOND
ENTRETIEN
ACADÉMIQUE.
![Chorier - L’Académie des dames, 1770, Séparateur-02](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/5/51/Chorier_-_L%E2%80%99Acad%C3%A9mie_des_dames%2C_1770%2C_S%C3%A9parateur-02.png/400px-Chorier_-_L%E2%80%99Acad%C3%A9mie_des_dames%2C_1770%2C_S%C3%A9parateur-02.png)
OCTAVIE, TULLIE.
Octavie.
EH bien, Tullie, nous voici couchées enſemble
dans un même lit : il y a long-temps que
vous en cherchiez l’occaſion ; & l’abſence d’Oronte,
votre mari, vous l’a fait naître ſelon votre
deſir.
Tullie.
Je ne puis aſſez marquer la joie que j’en reſſens : il ſuffit de te dire que je brûlois d’amour pour toi, & que la violence de cette paſſion m’a bien fait paſſer des nuits ſans repos ; mon chagrin étoit inſupportable, de ne pouvoir jouir à mon gré, de l’objet que je chériſſois plus que moi-même.
Octavie.
Mais, ma Couſine, je crois que ſi vous me ché-
B