ture. L’unique grace, me dit-il, que je vous
demande, c’eſt que vous vous mettiez en état
que je puiſſe contempler à mon aiſe votre divine
beauté. Pour le ſatisfaire, je quittai mes habits.
Cela fut bientôt fait, parce que je n’avois
qu’une ſimple veſte de taffetas & ma chemiſe,
qu’il me tira lui même. Il ſe jetta enſuite à
mon col, il me conſidéra long-temps ainſi nue,
me mania par-tout ; & les baiſers qu’il donna à
toutes les parties de mon corps, furent ſi tendres
& ſi enflammés, qu’il ſembloit qu’il me
voulût dévorer. Après ces careſſes qui n’étoient
que les entr’actes de la piece, il acheva
ſon perſonnage fort galamment, & en véritable
héros. A Acaſte ſuccéda Conrad, qui eut bientôt
joué ſon rôle : il fut ſuivi des deux Florentins,
qui m’ayant apperçue toute nue, firent
voir par leurs cris de joie, combien cette ſurpriſe
leur étoit agréable. Marius, après m’avoir
bien conſidérée de tous côtés : Couchez-vous,
me dit-il ſur le ventre, & nous faites voir vos
belles feſſes. Moi qui me doutois bien de leur
deſſein, je les priai tous deux d’avoir pitié de
moi, & de conſidérer mon ſexe ; ils furent inſenſibles
à mes prieres. A quoi bon tant de façons,
dit Fabrice ? vous qui avez tant d’eſprit,
& qui l’avez cultivé par l’étude des belles-let-
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