me perça ſi vigoureuſement, que je crois qu’il
toucha le fond de ma matrice. Cependant il me
manioit les tettons, & me preſſoit avec tant de
chaleur, que je ſentis dans un moment couler
ce divin baume qui nous donne la vie. La
quantité de ſemence dont il me remplit, me
cauſa un ſi grand chatouillement, que je fis une
ſi copieuſe décharge, qu’elle épuiſa toutes mes
forces, & m’affoiblit plus que les trois autres
qui avoient précédé. Voilà, Octavie, la quatrieme
ſcene du premier acte de cette comédie.
J’avois conçu une mauvaiſe opinion de la poſture où Marius vous avoit fait mettre ; mais je me ſuis trompée. Je ſais que les Florentins ſont fort ſujets à entrer par la porte de derriere : ils diſent que c’eſt-là où l’amour le plus délicieux prend ſes ébats ; & ils aiment paſſionnément les filles, qui, pour leur complaire, veulent bien ſe métamorphoſer en garçons.
Je l’ai expérimenté, & je te dirai comment ils s’y prennent. Acaſte & Conrad vinrent donc dérechef ; ils mirent l’oiſeau dans le cage, & le même ramage s’en ſuivit. Un peu après, Hé-