autre prit ſa place ; ce fut Conrad : c’étoit un
bon Allemand, mais fort groſſier. Avec votre
permiſſion, Madame, me dit-il en m’abordant,
je m’abſtiendrai de paroles, & ne vous parlerai
que par les effets. Il m’enconna là-deſſus ſans grande
cérémonie ; & à la quatrieme ou cinquieme ſecouſſe,
le chatouillement de la décharge de ſa
ſemence, cauſa une ſeconde éjaculation de la
mienne. Pourquoi, Conrad, lui dis-je, n’avez-vous
pas ſuivi l’ordre que j’avois donné ? vous
ſavez bien que Marius devoit venir le ſecond.
Cela eſt vrai, reprit-il, mais nous ſommes ainſi
convenus ; les Florentins viendront enſemble :
je crois même, pourſuivit-il, qu’ils chercheront
la volupté dans un chemin différent du nôtre ;
car cette nation traite les François & les
Allemands d’inſenſibles, de ce qu’ils ont horreur
de prendre ailleurs leur plaiſir que dans la
vie ordinaire.
Conrad ne ſe fut pas plutôt retiré, que voilà les deux Florentins qui viennent. Après quelques petites badineries de part & d’autre. Levez vos jambes, aimable Déeſſe, me dit Fabrice ; je les levai : alors il ſe coucha ſur moi, & m’enfonça ſon membre juſqu’aux gardes. Marius cependant me tenoit toujours les cuiſſes élevées ; & mettant ſes mains ſur mes hanches, il me