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Tullie.

Medor s’arrêta quelque-temps immobile, & ſon membre étoit devenu furieux. Embraſſez-moi, me dit-il ma reine, & vous préparez à ſoutenir le premier choc : il y a trois mois que je n’ai approché de femme pour ſoulager mes reins ; c’eſt pour quoi vous avouerez que ma vigueur doit emporter le prix ſur celle de votre mari.

Octavie.

Pouviez-vous bien réſiſter à ſes fureurs ?

Tullie.

Sois attentive : il pouſſa auſſi-tôt avec plus de violence qu’auparavant ; & au ſixieme branle, je me ſentis le dedans arroſé d’une pluye chaude, qui me cauſa une ſi grande démangeaiſon, que, pour la diminuer, je remuai avec une eſpece de fureur, toutes les parties de mon corps : & en même-temps je fis une abondante éjaculation de ſemence. Sitôt que mon cavalier le connut, il voulut m’aider par des ſecouſſes réitérées, & plus vigoureuſes que les autres ; ce qui fit qu’il déchargea preſque auſſi-tôt que moi ; & il ſe fit alors un ſi agréable mêlange de nos ſemences ; que nous reſtâmes long-temps

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