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vore avec mes baiſers, avant que vous ſortiez d’entre mes bras.

Tullie.

Ah ! que te es laſcive, petite couſine ! veux peut-être, avant qu’il déconne, exciter ſon nerf à un nouveau combat : ne vois-tu point qu’il n’a pas une goutte de ſang, & que les forces lui manquent ? Non, non, la choſe n’ira pas ainſi. Cléante, vuidez pays, & vous en allez promptement trouver Medor, de crainte que votre longue viſite ne lui faſſe ſoupçonner quelque choſe de peu honnête pour nous.

Cléante.

Je vous obéirai, Madame : je m’en vais le trouver ; & je lui dirai, pour prétexte de mon retardement, que j’ai eu une petite affaire à communiquer à Alphonſe, couſin du Gouverneur.

Tullie.

Voilà qui ſera bien ; mais dites-moi, Cléante, comment trouvez-vous Octavie ? en êtes-vous ſatisfait ?

Cléante.

Je n’ai rien trouvé en elle qui n’approche de