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Cléante.

Si vous ſentez quelque plaiſir, mon Octavie, donnez-moi un baiſer.

Octavie.

Ah ! de tout mon cœur, mon plus cher ; mets ta langue entre mes levres : bon ; ah ! que ces baiſers ſont doux ! treve, treve, je meurs : fais-je bien, mon cher Cléante ? ah ! que mon plaiſir eſt grand ! veux-tu que je remue les feſſes avec plus de vigueur ?

Tullie.

Fais donc, badine, il n’eſt pas ici queſtion de cauſer : ah ! tu as les feſſes mobiles ; courage, continue : je manierai cependant les teſticules de Cléante, & les exciterai par ce chatouillement à faire leur devoir.

Cléante.

Ah ! que vous me rendez heureux, l’une & l’autre ; que vous ſatisfaites bien ma lubricité ; vous, Tullie, par vos attouchements, & Octavie par ſes douces agitations ! Ah, ah ! maintenant levez, levez les reins, mon petit cœur ; vîte, vîte, ah ! mon amour !