pronie étant donc montée dans la chambre de
nos nouveaux mariés, elle voulut déshabiller Julie,
qui n’oſoit preſque lever la vue d’abord
qu’elle ſe vit en chemiſe : elle ſe retira après
dans une chambre, d’où on pouvoit voir & entendre
facilement ce qui ſe paſſoit dans celle-là.
Si-tôt qu’elle fut ſortie, Julie ſe mit à genoux
devant ſon mari : Vous n’aurez pas de peine avec
moi, lui dit-elle ; je vous obéirai en toutes choſes,
& vous n’aurez qu’à commander. Joconde
la releve, & lui dit d’ôter ſa chemiſe, mais
voyant que la honte l’en empêchoit, il la lui
tira lui-même : il admira en même-temps la
beauté de ſon corps ; il la baiſe, il lui manie
les tettons, & enfin s’applique à conſidérer la
principale partie ; il l’ouvre, il la ferme, il y
met les doigts. Eh, eh, dit Julie. Il la fait
mettre au lit, & ſe couche à ſon côté. Elle,
pour pratiquer les conſeils de ta mere, prit
un couſſin qu’elle mit ſous ſes feſſes, & écarta
les cuiſſes le plus qu’elle put ſans attendre qu’on
l’en priât. Ce n’eſt pas tout : elle prit le membre
de ſon mari, qui ne put s’empêcher d’en rire.
Que ſignifie tout ceci, dit-il ? Et en même-temps
il ſe jetta ſur elle, qui ne quitta point priſe,
& voulut elle-même le conduire où il vouloit
entrer. Auſſi-tôt qu’il y fut, elle éleva ſes jam-
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