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tout : il porta ſes mains à ma partie, il les paſſoit & repaſſoit l’une après l’autre entre mes jambes ; il étoit tout en feu, & enfin il me prit quatre ou cinq petits poils, & les arracha avec violence : je me tins toujours ferme.

Tullie.

Tu es forte, Octavie !

Octavie.

Il en fit autant à ma mere : il lui fit relever ſes jupes, elle n’en fit point de difficulté ; & après l’avoir conſidérée & maniée de tous côtés, il lui tira quelques poils, comme il m’avoit fait ; elle en trembla, & retira ſes feſſes avec une vîteſſe extrême, quand il y imprima ſes ongles : elle ne dit pas néanmoins une parole.

Tullie.

Acheve vîte.

Octavie.

Que veux-tu davantage ? je fus fouettée & miſe en ſang, après quoi nous nous en retournâmes à la maiſon. Comme j’entrois, ma mere me demanda comment je me portois. Je ne me porte pas bien, lui dis-je ; le derriere me démange étrangement ; il me ſemble que je ſuis