Page:Chorier - L’Académie des dames, 1770.djvu/21

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 9 )


me du feu, & toutes ſes actions étoient accompagnées de tant de chaleur, que vous en auriez été ſurpriſe.

Tullie.

Que tu étois heureuſe pendant ce badinage, & que ces doux paſſe-temps te faiſoient goûter de plaiſirs !

Octavie.

Ayant donc porté ſa main un peu plus haut, il me ſaiſit cette partie qui nous diſtingue de l’autre ſexe, & dont il me coule chaque mois, depuis un an, une abondance de ſang pendant quelques jours.

Tullie.

Courage, Pamphile, courage ; continuez, vous ne commencez pas mal.

Octavie.

Conſidérez, Tullie, ſa méchanceté ; après pluſieurs maux qu’il me fit en me chatouillant partout, il me dit : Ah, mon cœur ! ah, ma chere Octavie ! c’eſt cette partie qui fera mon bonheur ; ſouffre, mon amour que je… Je penſai m’évanouir à ces paroles : cet endroit, Tullie, a une petite fente rouge & éclatante ; il y mit ſon