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dié, que la virginité ſans la mortification & la pénitence n’étoit aucunement méritoire ; que ce n’étoit qu’une vertu ſeche & ſtérile ; & que ſi elle n’étoit accompagnée de quelque châtiment volontaire, il n’y avoit rien de plus vil & de plus mépriſable. Celles-là ſans doute, continua-t-il, doivent rougir de honte, qui ſe mettent nues devant les hommes, afin de ſe proſtituer à leur convoitiſe ; mais au contraire les autres ſont louables, qui ne le font que par un principe de piété & de pénitence. Si vous conſidérez l’action des premieres ; vous n’y trouverez rien que d’infame ; & ſi vous jettez les yeux ſur celle des autres, vous remarquerez qu’elle renferme toute ſorte d’honnêteté : l’une peut ſeulement ſatisfaire les mortels, mais l’autre eſt capable de charmer les Dieux. Sur-tout, pourſuivit-il, ces ſortes de châtiments ſont d’un grand uſage, quand on ſait les prendre dans leur temps ; ils ſont comme une ſource vive, dont les eaux miraculeuſes ont la vertu de nettoyer les femmes, de toutes les ordures qu’elles auroient pu contracter : elles n’ont point d’autre moyen de ſe purger, qu’en ſouffrant avec autant de fermeté & de patience la pénitence qui leur eſt impoſée, qu’elles ont goûté avec ſenſualité les plaiſirs qui leur étoient défendus. Enfin, il nous