employer contre la perſonne du monde que je
chéris le plus ! Ses ſerviteurs l’avoient déja déſhabillé ;
il ne lui reſtoit plus que ſa chemiſe
avec une camiſole ; il s’en défit bientôt, & ſe
jetta ainſi tout nud dans le lit. Ce fut pour lors
qu’il m’embraſſa avec une ardeur ſans égale, &
qu’il me donna mille baiſers : il me manioit les
tettons, il me touchoit le ventre & les cuiſſes,
& me faiſoit tout cela avec des ſaillies
& des tranſports ſi grands, qu’il étoit aiſé
de connoître qu’il n’étoit plus maître de lui-même.
Eh quoi ! oublioit-il la principale partie ? Celle qui devoit le rendre heureux, fut-elle privée de ſes careſſes ?
Non, mais ce fut par où il acheva ; il la mania comme les autres, il y mit les doigts, la baiſa même ; & ſentant l’odeur dont elle étoit parfumée, il ſourit : Ah, mon cœur ! me dit-il, tu es toute de roſes & de myrrhe ; je connois bien que c’eſt Sempronie qui m’a voulu rendre ce chemin de la volupté plus facile. Je veux auſſi, continua-t-il, (en montrant ſon Vit, long, gros,