Page:Chorier - L’Académie des dames, 1770.djvu/111

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 99 )

Tullie.

Et toi, que diſois-tu ?

Octavie.

Je ne parlois point, mais je l’animois par mille baiſers que je lui donnois tendrement ; je le ſoulageois par mes ſecouſſes, & par de petits mouvements de feſſes, que je faiſois de temps en temps.

Tullie.

Ah ! ſi tu voulois, ma chere, raconter tout ce qui ſe paſſa depuis le commencement de vos ébats juſqu’à la fin, que tu me donnerois de ſatisfaction !

Octavie.

Je le veux, ma Tullie, puiſque je ne puis me remettre en penſée ces doux paſſe-temps, que je n’en reſſente bien du plaiſir. Tu ſauras donc que devant que je fuſſe ſortie du lit où j’étois couchée avec toi, tous les parents & les amis de Pamphile s’étoient aſſemblés chez nous. Tu te ſouviens bien que lorſque nous ſommes entrées toutes deux à la maiſon, il eſt venu au-devant de moi avec un air tout aimable ; &

G ij