tôt elle ſortit. Oronte, échauffé de l’ardeur du
combat, me pria de faire mon devoir ; je compris
fort bien ce qu’il vouloit me dire : c’eſt
pourquoi à meſure qu’il avançoit, je repouſſois,
comme ſi je l’euſſe voulu jetter juſques
au ciel du lit. Il louoit mon courage, & étoit
charmé de la mobilité de mes feſſes ; je lui dis
qu’il devoit plutôt me louer de l’amour que
j’avois pour lui, qui me faiſoit oublier moi-même,
pour m’abandonner à des mouvements
ſi peu honnêtes pour une jeune femme. Mais
tout auſſi-tôt je ſentis le moment du plaiſir qui
s’approchoit, je crus que toutes les veines de
ma matrice furent ouvertes : Faites vîte, Oronte,
je n’en puis plus, je me meurs, ah ! ah !
ah !… Le pauvre enfant ſe preſſoit tant qu’il
pouvoit pour me ſoulager ; mais il avoit beau
remuer les feſſes, il ne ſortoit pas une goutte
de ſon tuyau : on eût dit que toute ſon humeur
radicale étoit épuiſée. Il me baiſoit tendrement,
& me conjuroit de l’aider dans un
ſi grand ouvrage : j’y réuſſis ſi bien, qu’enfin
je l’excitai à l’éjaculation ; mais il la fit longtemps
après la mienne. S’étant un peu repoſé
entre mes bras ſans déconner, il ſe leva du lit,
& ayant appellé ſes valets, il s’habilla ; il me
donna auparavant un baiſer, me demandant par-
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