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Les Ribaud

sa tabatière à gauche, son mouchoir à droite Et comme son petit œil fin clignote, surtout quand il a de l’atout ; comme il s’épanouit, le menton sursautant, les boutons de sa soutane en feu sous les bons coups qu’il fait.

Moi, je joue avec Gaston ; puisqu’il me devine si bien, je suppose qu’il doit aussi deviner mon jeu. Ça n’y paraît pas, cependant, car nous perdons presque toujours.

 

C’est la Sainte-Catherine, aujourd’hui, la fête des vieilles filles de mon pays. Sapristi ! j’ai failli faire une bêtise.

En entrant, ce soir, pour sa partie habituelle, Gaston, avec son petit regard fouilleur qui me rentre dans l’âme et me fait avouer justement tout ce que je voudrais cacher, m’a attaquée comme ça :