Page:Choquette - Les Ribaud, 1898.djvu/30

Cette page a été validée par deux contributeurs.
24
Les Ribaud

— Pourquoi, alors, cette sortie matinale et mystérieuse ?… Et puis tes lèvres étaient si froides en m’embrassant… Mais, tu pleures… tu souffres… voyons, dis-moi tout, va… N’aurais-tu plus confiance en ton père ?… S’il faut te protéger, compte sur mon bras, s’il faut te pardonner, compte sur mon cœur.

— Père, on m’a insulté, hier soir, chez Latreille.

— On t’a insulté, toi,… qui ?

— Les soldats anglais du Fort, le lieutenant Henshaw en tête. J’ai provoqué ce dernier en duel… Ton fils a ton sang et ta haine, vois-tu.

— Les gredins… Et tu vas te battre. Ah ! je comprends maintenant ;… malheureux !… une rencontre.

Le vieux docteur était devenu livide en