Page:Choquette - Les Ribaud, 1898.djvu/154

Cette page a été validée par deux contributeurs.
148
Les Ribaud

sa race et la mienne… Veux-tu que j’aime ton ennemi ?

— Eh bien ! s’il faut que tu l’aimes, au moins, Madeleine, aime-le brave, aime-le loyal. N’abuse pas de ton amour pour lui faire commettre une lâcheté ou une trahison… Crois-moi, ce serait un malheur qui écraserait bientôt vos consciences ; la sienne parce qu’il aurait manqué à son devoir de soldat, la tienne en comprenant la honte qu’il y a de donner son nom à un traître.

— Ah ! comme je t’aime, toi aussi, mon François.