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Les Ribaud

oh ! d’une manière si suppliante, qu’il ne me refusera point.

— Madeleine, ne fais pas ça… je te le défends au nom de ta race qui est aussi la mienne, je te le défends. Mes cheveux blancs me donnent le droit de te parler ainsi.

— Oui, je le ferai pourtant… je m’agenouillerai, je me roulerai à ses pieds…

— Madeleine, interrompit la voix indignée de François, songe que tu t’appelles Ribaud, et les Ribaud ne s’agenouillent jamais que devant Dieu… Je te le défends au nom de ton père… comprends-tu ?… au nom de ton père. C’est l’honneur, aussi, qui te le défend…

— L’honneur ?… Mais je ne veux pas qu’il y ait de sang, je ne veux pas qu’il y ait de haine entre Percival et moi, entre