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Claude Paysan

ras… Mais ta bonne vieille Julienne que je n’ai pas encore embrassée… où est-elle ?… allons la trouver…

— Ainsi, redemandait Claude, c’est bien certain que tu ne repartiras plus ?…

— Oh ! si tu savais comme ça rattache à son sol et à ses amis, les retours de ces exils lointains, où l’on a toujours tant peur de mourir, tu n’en douterais pas.

— C’est bien, viens… Comme elle va être heureuse de te voir elle aussi, ma pauvre vieille mère, car elle t’a beaucoup regretté, va… Aime-la bien, en retour… Je me souviens que tu me disais avant ton départ : J’en prendrai soin de ta mère, moi… j’en prendrai soin… tu le ferais encore, n’est-ce pas, Jacques ?… Comme si elle était ta vraie mère, à toi aussi, tu ne la laisserais jamais souffrir de misère ou de pauvreté !…

— Oh ! non… elle si bonne… non jamais… Mais toi…

— C’est bon, Jacques, l’interrompit-il, viens la voir maintenant…