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Claude Paysan

À l’église, en passant, dans le fracas des orgues, on avait chanté sur son cercueil le cri déchirant de désolation et d’épouvante du « Dies irae. » Mais malgré l’horreur des châtiments que l’on énumérait, le prêtre, qui constellait le cadavre d’eau bénite pour lui obtenir d’aller dormir bien tranquille dans un calme infini, loin des secousses de la terre, avait encore vu son immuable sourire à travers la vitre du cercueil.

… Au même moment, dans le jardin du petit logis pauvre, Gardien, le chien, faisait plaintivement hou… hou… Et la vieille Julienne, la tête cachée dans la robe de Fernande, pleurait des larmes brûlantes qu’aucune consolation ne parvenait plus à adoucir, des larmes incontrôlables d’enfant.