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Claude Paysan

… Alors, avec une petite moue mignarde d’enfant qui se croit seule, en tendant les mains, elle s’était mise tout simplement à casser, avec mille précautions à cause des ronces, des fleurs d’aubépine sauvage qu’elle entassait par terre, sans se baisser… Ensuite, comme elle n’avait pas de ruban, rien, elle les liait ensemble, les tiges bien pressées les unes sur les autres, au moyen de son mouchoir enroulé…

Elle en avait formé toute une gerbe à grosse tête arrondie et blanche comme faite avec de la neige… Elle aurait voulu y ajouter encore des fleurs cependant et elle regardait aux environs parmi les branches d’arbustes…

Comme elle n’en trouvait, plus, elle se contentait de mettre autour, en bordure, des grandes feuilles vertes de fougère… Puis elle s’en alla.

… En retournant, humant ses fleurs, elle s’était remise à fredonner doucement.

… Claude, lui, ne pouvait plus assez se hâter de respirer ; ses poumons demandaient toujours de l’air, et il soufflait vite, vite…