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avec mes chiens

serpente à travers les érables et les pommiers, les cèdres et les merisiers.

J’apporterai mon fusil… et toi, Séné, immense lévrier blond, sauteur incomparable de clôtures et de ravins, voleur de filets et de rosbifs, si tu aperçois par hasard une perdrix, tu sais, hein !… woo… woo… woo… jappe fort.

Pendant ce temps-là, moi, — au diable les lois de la chasse, — … pan… pan. Oh ! que nous en ferons une noce.

Voyons, bon, venez-vous ?

Et Séné a distendu ses grandes jambes jaunes en se recourbant l’échine en point d’interrogation, — c’est sa manière de marquer sa joie… et Jalap, la queue roulée en ressort de montre, s’est assis en face de moi, le museau en l’air, l’œil inquiet.

Ceci voulait dire :… mais vite donc, sans doute qu’on y va.

Et l’on partit en caravane, Séné devant, moi ensuite, puis Jalap. Au bout de quelques minutes nous étions ensevelis dans l’ombre et les feuilles, loin des hommes méchants et des tristes choses.

À pied… la belle façon en réalité de voyager ; rien ne vaut ce genre de promenade. Comme alors tous les plus petits détails s’impriment bien dans