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lied


— Il ne faut pas que tu meures !
Homme, il faut vivre : c’est mieux.
Il ne faut pas que tu pleures !
Mère, regarde les cieux.

La volonté souveraine
Violente le trépas :
Le sang rebat dans la veine.
Et le mourant ne meurt pas.

La névrose est asservie
Par douceur et par raison.
Le malade, boit la vie
Dans la coupe du poison.

Moi, je suis le sous-oracle,
Qui, pour un rien, pour si peu,
Collabore au grand miracle
De la nature et de Dieu.

Vienne la phase critique,
J’ordonne d’aller quérir
Ce porteur de viatique
Qui sait l’art de bien mourir.

Si, parfois, les agonies…
— Récitez le chapelet
Et dites les litanies.
Pourtant, si le ciel voulait !

Je ne sais qu’une ballade,
Celle que, de l’aube au soir,
Je chante au cœur du malade
La ballade de l’espoir.