— À quoi as-tu réfléchi ?
— Si j’avais mieux su l’anglais, allez…
— Farceur, tu le comprenais bien assez le premier soir, quand tu te faisais appeler : my love.
— Sacré ! collège… Si papa m’avait écouté…
— Qu’est-ce que ton collège a à faire dans cette histoire ? Veux-tu dire que c’est ta nationalité qui t’a nui ? Voyons, Joachim, tu nous blagues ;… tu sais bien que si tu ne lui avais pas plu à ton Anglaise elle ne t’aurait pas appelé : my love.
— My love… my love… « c’est justement… »
— Comment ?… « c’est justement… »
— Mais oui… c’est c’ t’ anglais… je vois bien maintenant… ce n’est pas : « excuse, my love », qu’elle m’avait dit en me tendant la main, c’est : « excuse my glove »…
Cette phrase stupide et vulgaire nous fit retomber de haut sur le compte de l’Anglaise et, pour Joachim, les charivaris remplacèrent les ovations.