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pas encore lui

râteau derrière les chariots à l’époque des vacances, à gambader follement par-dessus les meules de foin ; mais comme ça m’a pris au cœur, ce jour-là, de me sentir déjà si loin de ce bon vieux temps. Comme il m’a été difficile de m’arracher à ces souvenirs qui l’un après l’autre venaient souffler sur les charbons éteints de mon cœur.

Non, le bonheur n’est pas de ce monde.

L’homme sans cesse tiraillé par des désirs jamais satisfaits n’atteint même que rarement une satisfaction passagère.

C’est la vie d’osciller sans cesse entre deux rêves, et je l’ai bien compris ce soir-là, au retour de mon campement prolongé parmi les « aborigènes ».

J’étais en route, assis à côté du brave agriculteur qui, avec ses voisins, m’avait tout le long du jour donné une idée si parfaite du bonheur bucolique heureusement chanté par Virgile, et pendant que j’enviais presque son indépendance et sa liberté, me plaignant en moi-même des ennuis et des misères de ma profession, j’entendis tout à coup qu’il me disait avec un accent de touchante et sympathique sincérité :