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les chers confrères

Lors de son entrée en pratique, il y a déjà un bon nombre d’années, ce traitement « à l’urine » était passablement de mode dans sa paroisse ; or, un jour, ne voilà-t-il pas qu’un patient — marguillier en charge, s’il vous plaît — vint le consulter pour une bronchite quelconque, tout en lui avouant d’abord sa surprise d’avoir vu faillir son incomparable traitement qui n’était autre que celui que je viens de mentionner.

Le docteur Laliberté, en réprimant ses nausées, écouta cependant sans rien dire les explications du marguillier, puis à la fin prenant sa plume, il lui fabriqua l’ordonnance suivante, avec l’ordre de la faire remplir à la ville, car elle contenait, lui dit-il, un médicament français qu’il prescrivait si rarement qu’on ne le tenait pas en pharmacie ici.

R.

« Merdæ liquidæ » …O j

À prendre par cuillerée à soupe, en émulsion, trois fois par jour, avant les repas.

« Agitez bien la bouteille. »

… Je ne sais point si notre marguillier a pu se procurer dans le pays