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les chers confrères

… C’était un simple abcès, un pauvre petit abcès de rien, éclos là, je ne sais pourquoi — l’opérateur ne l’a pas expliqué à l’univers étonné, mais on pourrait le savoir en s’informant — et que le médecin de campagne avait tout bonnement ouvert, sans penser plus, d’un coup de bistouri.

Il s’en était écoulé du pus naturellement, le docteur avait mis un drain dans l’ouverture de l’abcès, la suppuration avait continué pendant longtemps, puis le malade guérit enfin.

Dans la paroisse, les amis qui s’informaient entre eux du sort du patient avec sympathie, se racontaient qu’il avait souffert d’une « fronde », au côté, tout simplement.

Mais, à peu près dans le même temps, les médecins français, allemands, anglais, américains, commençaient à tenter le traitement chirurgical de l’appendicite. Encore un cas de pathologie dont le couteau s’emparait au détriment de la médecine.

Les succès au début n’étaient pas merveilleux, mais obtenus ainsi, au moyen de la chirurgie, ils s’enveloppent toujours d’une si éblouissante auréole…

Et puis c’était neuf, c’était hardi, c’était chic, quoi ! Toutes les revues et cliniques du monde entier furent